jeudi 19 avril 2018
L'AVANT
Nuages effilochés
ciel nocturne
comme un tableau noir
effacé à la hâte
en avance d'un rêve
sur l'agenda du sommeil
les fantômes ont migré
à travers les pages d'un journal
celui d'une jeune fille
qui allait un jour
devenir ma mère
où le nom du père
apparaît seulement
vers la fin.
En avance d'un rêve
sur l'agenda du sommeil
sous le silence on peut entendre
le temps s'user à l'envers.
Denis Samson © 2018
samedi 14 avril 2018
L'ESCALE
J'invente les paysages
qui nous réchauffent
qui éparpillent
couleurs et ténèbres
en une force imparable.
L'escale est notre mirage.
Jean Coulombe © 2018
jeudi 5 avril 2018
BIJOUX
Si boire aux larmes
survient aux âmes
perdues
au fond de la bouteille
si ça tambourine aux paupières
l'oeil au noir
les noeuds du corps tranchés
la parole se fait chair
à vouloir tout dire
pour se faire plaisir
où ça fait mal
pour sentir quelque chose
âmes qui se perdent à chercher
à qui vendre
ce qui n'appartient
à personne.
Denis Samson © 2018
dimanche 1 avril 2018
DE PARTOUT
Les neiges flétries
s'entortillent aux forêts
creusent ce territoire
qui nous échappe.
De partout
viendra l'aurore.
Jean Coulombe © 2018
jeudi 22 mars 2018
RESTER JEUNE
Assis au comptoir
d'une mémoire qui persiste
à mimer les saisons
l'espace se resserre
sur nos souvenirs.
Au 5 à 7 des fantômes
il n'y a pas d'âge pour se vanter
d'être resté jeune.
Denis Samson © 2018
lundi 12 mars 2018
LE FRACAS DE TA SÈVE
Perdue sur le sentier
des neiges mortes
tu es belle
tes frayeurs
étincellent
avant de fondre
lancée sur la glace mince,
tu as compris
la profondeur de l'espoir.
Ta sève de survivre
brûle tout le fatras
elle bouscule
les vérités creuses
tombées là comme
des fruits capricieux.
Jean Coulombe © 2018
vendredi 9 mars 2018
5 À 7 DES FANTÔMES
Tu te pintes en spécial
près de chez moi
tu téléphones pour dire
quelque chose
ça ressemble
à une invitation...
Retour d'âge d'un vieux bar
au 5 à 7 des fantômes
l'alcool coule à pic
les épaves des horloges remontent
les fuseaux horaires du corps,
je remonte la rivière
d'une mémoire
où viennent boire les souvenirs...
Last-call
le visage affaissé des heures
des grandes gorgées
pour vider la place
mal au coeur
entre les deux oreilles
un taxi pour s'enfuir
un lit pour s'enfouir
au 5 à 7 des souvenirs
le temps n'existe plus
que par abstraction.
Denis Samson © 2018
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